Cette pandémie nous propose une transition professionnelle

On ne peut le nier, 2020 restera une année qui nous aura marqué sur bien des aspects. Inutile ici de passer en revue tous les évènements qui n’ont cessé de jalonner l’actualité tant la tâche serait vaine et titanesque.

Lors des accompagnements que je propose, je constate de plus en plus que les priorités ont changé. On cherche du sens, on cherche de la stabilité, on cherche à s’épanouir, on se cherche…

Fantasme de la page blanche et du renouveau ou besoin de se (re)valoriser ? Le titre d’Outkast correspond bien à cette dynamique. Une chose est sûre, nous commencerons 2021 en étant so fresh and so cleanet voilà pourquoi.

Au-delà des préoccupations de mise sur le plan sanitaire, la plupart d’entre nous souhaitent « profiter » de cette période suspendue pour préciser leur plan d’action professionnel ou mener une réflexion de fond sur le relief que nous aimerions donner à une carrière trop creuse ou pas assez stimulante.

En plus de la gestion du stress (burnout), qui est une des raisons les plus évoquées pour effectuer une transition professionnelle, trois scénarios sont très souvent suggérés par une période qui nous pousse à la créativité réflective.

La reconversion professionnelle

Après des années à exercer un métier et y explorer les méandres des tâches de celui-ci, il est normal de vouloir se challenger et se demander quelles sont les compétences qui pourraient être transférées dans un autre domaine d’activité. L’approche du travail a changé et le temps où nous occupions le même poste pendant toute une carrière est révolu. Aujourd’hui, je rencontre souvent des personnes qui ont plusieurs carrières à leur actif, c’est le nouveau contrat de travail, celui qui s’écrit à l’aune des désirs et valeurs de chacun et chacune.

L’évolution de carrière

Aussi souvent exprimé après des années passées sur le banc à regarder les autres faire, il est normal de se demander « et si c’était moi là ? ». Logique et attendue, il s’agit bien ici de l’évolution de carrière. Le but étant de vouloir capitaliser sur les compétences et les habilités présentes.

Alors la question qui se pose c’est pourquoi ? De ce que j’ai observé, pour la majorité des personnes que j’accompagne, c’est l’envie de s’élever, oui s’élever à notre prochain niveau d’incompétence comme l’illustre le principe de Peters. Grandir, découvrir, maitriser et recommencer.

L’entreprenariat et/ou le slashing

Souvent prononcé du bout des lèvres, le besoin d’être à son compte, d’être son propre chef. Une passion qui nous anime, un projet auquel nous croyons et qui mérite d’être extirpé et dépoussiéré du tiroir des rêves oubliés. Et si on essayait juste pour voir ? Oui mais par où commencer ? Est-ce que j’ai les épaules pour ? Est-ce que ce n’est pas trop tard ? Tant de questions qui viennent percuter notre enthousiasme de plein fouet et déboussoler notre statue du commandeur (fou).

Est-ce que la solution serait d’y aller par à-coups et pratiquer le slashing ? Pratique qui consiste à cumuler plusieurs activités professionnelles. C’est la définition de la nouvelle stabilité selon plusieurs études sur la sociologie du travail moderne. Si oui, quel nom, quelle consistance lui donner ? Encore des questions, toujours des questions, des questions qui contiennent des réponses et des réponses qui font se poser d’autres questions.

C’est, je pense, ce que permet 2020. Nous poser les bonnes questions sur nous, notre entourage, notre manière de consommer, notre définition du travail, notre relation aux désirs qui sont les nôtres sur le plan professionnel.

Je nous souhaite de sortir grandi.e.s de cette période pleine de chamboulements en tous genre avec bienveillance, indulgence, clairvoyance et bien entendu so fresh and so clean !

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